La fête des Dogon à Bamako 2018

L’entrée de ma maison à Daoudabougou: j’avais transformé l’ancien garage en magasin où les femmes vendent des produits de beauté, avec un veranda pour le tressage des cheveux chaque après’midi: une activité lucrative qui occupe les femmes à Bamako d…

L’entrée de ma maison à Daoudabougou: j’avais transformé l’ancien garage en magasin où les femmes vendent des produits de beauté, avec un veranda pour le tressage des cheveux chaque après’midi: une activité lucrative qui occupe les femmes à Bamako des heures durant.

La France en Afrique

Fin janvier 2018 à Daoudabougou … chez moi au Mali

Me voici allongé sur mon matelas vers 08h le dimanche matin, savourant la température matinale à Bamako: frais mais jamais froid, toujours relaxe. La vie ici est dynamique. La ville grouille. La situation politique est morose, mais la vie quotidienne continue parce les gens ont besoin de manger.

Ami Coulibaly – la mère de Nana, Ousmane, Michelle et Edoir - prépare le dégué, une bouillie de maïs que nous allons manger avec du thé …. Kalifa va me fournir sans doute du pain et du miel et du yaourt …. Je me laisse gâter par ma famille malienne à Daoudabougou.

Kalifa avec les femmes de sa famille dans notre salon à Daoudabougou. A droite la bibliothèque où sont rangés mes livres sur le développement et l’histoire su Mali.

Kalifa avec les femmes de sa famille dans notre salon à Daoudabougou. A droite la bibliothèque où sont rangés mes livres sur le développement et l’histoire su Mali.

Le masque le plus connu des Dogon s’appelle kanaga.  Ile représente les antilopes de la savanne, mais en même temps l’union du Ciel (vers le haut) et de la Terre. On peut étudier l’exemple présenté ici au Musée des Arts à Richmond, Virginie.

Le masque le plus connu des Dogon s’appelle kanaga.  Ile représente les antilopes de la savanne, mais en même temps l’union du Ciel (vers le haut) et de la Terre. On peut étudier l’exemple présenté ici au Musée des Arts à Richmond, Virginie.

Je suis allé m’amuser hier (samedi) au Festival Dogon à la Place de Cinquentenaire, installée au bord du Fleuve en face de l’EnSup, et avec ma voiture pleine d’enfants Touré. Kalifa travaillait. Il a rarement le temps de sortir avec ses enfants. J’ai amené Baba (17 ans), Bébé (13 ans), Momo (11 ans) et Binette (3 ans). J’y avais même mangé une glace avec eux à la fin du défilé des danses masquées que Kishmish connaît si bien. Le Grand et Bon Tonton ! ou Grand’père. J’avais particulièrement admiré dans ce troupe dogon, le masque du babouin, qui se grattait énormément, le magnifique masque au goitre (problème répandu en pays dogon où le sol manque d’iode) et les trois oiseaux du delta sur leurs longues échasses.

Voici les Dogon qui dansent le masque kanaga. Derrière on voit d’autres masques dont beaucoup représentent les animaux du Mali central où le Delta intérieur du Niger crée un des ecosystèmes les plus précieux et les plus riches du planète.

Voici les Dogon qui dansent le masque kanaga. Derrière on voit d’autres masques dont beaucoup représentent les animaux du Mali central où le Delta intérieur du Niger crée un des ecosystèmes les plus précieux et les plus riches du planète.

Au retour et pour la blague, j’arrive auprès de leur maman Ami Bah, Madame Touré avec les jeunes Baba et Momo, tous avec la triste mine en disant: “Ami, je suis désolé mais les enfants étaient trop nombreux et nous avons perdu Binette.”

“Ce n’est pas vrai!” s’affole la maman.

Voici Madame Touré, Ami Bah dans sa cour à Daoudabougou s’occupant de son nouveau bébé Bintou Rose Kalifa Touré dite ‘Binette’ deux semaines après sa naissance en décembre 2014.

Voici Madame Touré, Ami Bah dans sa cour à Daoudabougou s’occupant de son nouveau bébé Bintou Rose Kalifa Touré dite ‘Binette’ deux semaines après sa naissance en décembre 2014.

“Non, ce n’est pas vrai!” crient Bébé et Binette qui arrivent en riant juste derrière nous.

Soulagement de la maman, rires des hommes: Oh! Que nous sommes idiots, nous les hommes avec nos idées stupides de ce que c’est l’humour.