La destruction volontaire de la Palestine par Israël

 

Suite à l’attaque meutrière contre le sud de l’Israël le 07 octobre 2023 par une branche terroriste de Hamas, les forces armées de’Israël détruisent Gaza. Je deplore cette violence. Je considère que le leadership d’Israël est coupable de crimes de guerre: ce groupe sémite élimine ses cousins sémites, séparés à peine par une frontière fragile. René Backmann sur le site MEDIAPART explique :

https://www.mediapart.fr/journal/international/191123/guerre-israel-hamas-la-devastatrice-doctrine-dahiya?utm_source=quotidienne-20231119-201320&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[QUOTIDIENNE]-quotidienne-20231119-201320%20&M_BT=1129890052684

Selon Nadav Weiman, dirigeant de l’ONG de vétérans Breaking the Silence fantassin à Gaza en 2008 lors de l’opération « Plomb durci », « les déclarations des dirigeants israéliens et l’étendue des destructions indiquent que l’armée applique la même stratégie que lors des opérations précédentes : la doctrine Dahiya ».

Formulée au moment de la guerre du Liban de 2006, cette doctrine repose sur des principes simples, sinon simplistes : le caractère disproportionné, dévastateur, des frappes, y compris sur les structures et infrastructures civiles et le refus explicite de distinguer les cibles militaires des cibles civiles. Il s’agit de violations claires des lois de la guerre et du droit international qui exposent leurs auteurs à l’accusation de crime de guerre.

L’objectif de cette stratégie – ses concepteurs et utilisateurs ne s’en cachent pas – consiste en fait à rappeler aux Palestinien·nes « qui est le plus fort pour qu’ils comprennent qu’il est inutile de résister ». Fondée sur l’idée que la guerre se déroule en phases, cette doctrine n’a pas vocation à être décisive quant à l’issue du conflit mais seulement à retarder et à tenter de dissuader le déclenchement, inévitable, de la phase suivante. Comme l’a indiqué le porte-parole de l’armée israélienne récemment, « l’accent, dans cette opération, a été mis sur l’ampleur des dégâts, pas sur la précision des frappes ».

« Cette stratégie, accuse Nadav Weiman, n’est pas seulement erronée et vaine : elle est aussi immorale car elle repose sur d’énormes pertes civiles. Des dizaines de milliers d’habitations à Gaza ont été détruites ou endommagées. Des quartiers entiers ont été littéralement effacés. Et cela parce qu’en vertu de la “doctrine Dahiya” la puissance de feu utilisée doit être disproportionnée. C’est pourquoi le résultat est toujours le même : mettre la sécurité du pays à long terme hors de portée, au bénéfice, à court terme, d’une illusion de calme. »

Nadav Weiman n’est pas le seul observateur du conflit à avoir décelé la mise en œuvre inavouée de cette désastreuse « doctrine Dahiya ». Interrogé sur l’utilisation de celle-ci face au Hamas, Yoni Ben Menachem, analyste israélien proche des milieux militaires, a répondu : « Oui, absolument », avant de préciser qu’il s’agissait, en l’occurrence, d’une forme de « guerre psychologique, surtout destinée à éloigner les civils des cibles liées au Hamas ». Pour Daniel Byman, conseiller en matière stratégique du Département d’État américain, « le concept général de la doctrine, selon lequel Israël doit infliger des dommages et des destructions considérables pour rétablir sa capacité de dissuasion, s’applique clairement ».

Et selon Yossi Mekelberg, spécialiste du Moyen-Orient à Chatham House, institut royal britannique pour les relations internationales, « la doctrine semble bien être en application à Gaza ». Quant à l’avocat israélien Michael Sfard, spécialiste des lois de la guerre et des droits humains, il constate que « le très grand nombre de morts à Gaza ne prouve pas, à lui seul, qu’Israël a violé les lois de la guerre, mais cela installe un soupçon et transfère à l’armée la responsabilité d’avoir à expliquer et justifier ses actions ».

Tirant son nom de Dahiya, un quartier chiite de la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, rasé par l’aviation israélienne en 2006, cette doctrine a été conçue par le général israélien Gadi Eizenkot. Cet officier d’origine marocaine était à la tête du département des opérations de l’état-major général après avoir commandé la brigade Golani.

Spécialiste du « combat asymétrique en milieu urbain », Eizenkot était partisan de donner la priorité à la puissance de destruction sur la précision des frappes. « Ce qui est arrivé à Dahiya, expliquait-il en 2008, arrivera à toutes les localités qui serviront de base à des tirs contre Israël. Nous ferons un usage de la force disproportionné contre ces zones et y causerons de grands dommages et destructions. Ce n’est pas une recommandation, c’est un plan, et il a déjà été approuvé. »

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