Mort de l’ex-président malien Moussa Traoré (September 2020)

 

Moussa Traoré died September 15th 2020 and he will be mourned by Malians who revere Elders and who have forgotten the brutality and stagnation of Moussa’s 23 years of mis-rule. I lived and worked under Moussa’s regime. I knew what it was like to live in Gao and Timbuktu under military occupation and shall not mourn him.

Le Monde in Paris remembered the truth about Moussa (a few extracts from his obituary):

l’ancien autocrate Moussa Traoré est mort

Le décès de l’ancien général, président de 1968 à 1991, survient alors que le pays vient de connaître son quatrième coup d’Etat depuis l’indépendance.

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Né le 23 septembre 1936 à Sébétou dans la région de Kayes (sud-ouest), Moussa Traoré était le fils d’un soldat de l’armée française, dans laquelle il s’est engagé lui-même en 1954. Il sert en Guinée, en France, en Mauritanie ou au Sénégal. Admis en 1960 à l’école d’officiers de Fréjus en France, il sort major de sa promotion, est nommé lieutenant dans l’armée malienne en 1964, puis instructeur de l’école interarmes de Kati jusqu’en 1968, année du coup d’Etat. Il sera promu colonel en 1971, général sept ans plus tard.

Les années Traoré à la tête du Mali sont marquées par les arrestations d’opposants, la répression des manifestations, les décès suspects comme celui de l’ancien président Modibo Keïta en détention, ainsi que les accusations de détournement, de l’aide internationale par exemple, qui rattraperont M. Traoré.

Le 12 février 1993, il est condamné à mort pour « crimes de sang ». Le président Alpha Oumar Konaré, « hostile à la peine de mort » et désireux que « Moussa Traoré et ses amis vivent le plus longtemps possible pour qu’ils voient la démocratie fleurir au Mali », lui évite d’être exécuté. Sa peine est commuée en détention à perpétuité en décembre 1997. Mais il doit encore répondre de « crimes économiques », pour lesquels il est à nouveau condamné à la peine capitale en 1999. Il est gracié en 2002. « Quand on a embrassé une carrière militaire, on s’est préparé à l’idée de ne pas mourir dans son lit », avait-il dit en entendant son premier verdict en 1993.

Ces dernières années, Moussa Traoré était devenu une sorte de vieux sage que les politiciens allaient consulter.


In Africa, however, Moussa is no longer seen with the horror his regime inspired with its killings and torture of students in 1990 before falling in March 1991; its Military character and corruption; its racist intolerance of Malian Arabs and Tuaregs; Moussa’s abuse of the salt mines in Taoudeni where political prisoners were sent to die, and his prison in Kidal – which led Northerners to hate Moussa because their territory was made synonymous with his brutality.


The report of Moussa’s death by Burkina24 for example, says this:

L’annonce du décès du général Moussa Traoré a suscité une vive émotion dans le pays et à Bamako, la capitale, tout particulièrement où des véhicules bondés de monde ont pris d’assaut sa résidence privée pour présenter les condoléances à la famille de l’illustre disparu.


« Ce sont mes fils et je n’ai jamais désespéré de mon pays », avait-il déclaré à l’endroit de la junte militaire au pouvoir qui le consultait dernièrement comme pour dire que le général malgré son âge était redevenu aussi populaire qu’incontournable.