Amadou Toumani Touré (ATT) meurt le 10 nov 2020

 

Former president Amadou Toumani Touré (ATT) died on November 10th 2020 in a Turkish hospital, where he had traveled for a heart operation. He was 72 years old.

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Amadou Toumani Touré (ATT), colonel commanding the presidential bodyguard, was the soldier who put an end to the bloody repression of a popular revolution against 23 years of military dictatorship, by arresting General-President Moussa Traoré in March 1991. Nominated as President of the Transition, he presided over the very impressive National Conference that created a new Constitution for Mali and subsequent democratic elections. In June 1992 he handed power to Mali’s first elected president, Dr Alpha Oumar Konaré (AOK). AOK’s first act was to promote ATT to the rank of General: making him (at that time) Mali’s only general officer.

“Alpha OK” as journalists called him, was elected in 1997 to a second term, and in 2002 he handed power to his elected successor who was – unfortunately as it turned out – ATT running as a non-party candidate based on his reputation as the Man who Led the Transition.

During the intervening 10 years, ATT had founded a children’s charity, worked with Jimmy Carter trying to eliminate Guinea Worm, acted as Koffi Annan’s Special Representative to broker peace in Central African Republic, and toured the world giving lectures about how he was the Soldier of Democracy who had led a coup d’état and returned power to the people.

ATT created a legend. Unfortunately he began to believe in his own legend. But once he was president, he found himself following the model he had grown up with: not the democracy fostered by AOK, but the military State of Moussa Traoré. ATT was a soldier, uncomfortable in debates with politicians and intellectuals. A charming man, a parachutist with a karate black belt, ATT was unequipped to run a country. He surrounded himself with family contacts and military cronies, many of the people who had participated in the corruption of the Moussa era. Decisions made by ministers were undermined by counter-decisions made in the presidential palace …. So that the institutions of democracy were hollowed out from inside, and ministers no longer had any power.

In the meanwhile, Colombian cocaine was coming across the desert through Guinea Bissau, then on to Europe through Algeria and Libya …. bringing vast profits and serious corruption to the political and military classes. To be fair to ATT, no single African country has the means to fight international organized crime. ATT sought to create a coalition against the cocaine trade, by Algeria and Libya rejected the idea, and France’s President Sarkozy refused to support ATT after the latter rejected Sarkozy’s plan to repatriate Malians living in France. NATO and the European Union were happy to allow organized crime to flourish in Europe’s back garden: and for this, ATT cannot be blamed.

Ibrahim Boubacar Keita (IBK on the left)) overthrown in August 2020; Alpha Oumar Konaré (AOK centre) who handed over in 2002 to his elected successor Amadou Toumani Touré (right)

Ibrahim Boubacar Keita (IBK on the left)) overthrown in August 2020; Alpha Oumar Konaré (AOK centre) who handed over in 2002 to his elected successor Amadou Toumani Touré (right)

For his internal failing policies, however, ATT is personally responsible. Mali’s army rotted slowly into incompetence. When ATT promoted 50 of his cronies to the rank of General, they absorbed most of the defense budget and alienated the sergeants and junior officers who, in March 2012, revolted against ATT and replaced his government with a military junta led by Captain Haya Sanogo, just two months before he was due to supervise elections that would have allowed him to hand over to an elected successor. The army deserted North Mali, leaving Gao, Kidal and Timbuktu to fall into the hands of drug smugglers calling themselves jihadists. Mali was divided until the French army invaded in January 2013. ATT’s democratic legend was shattered. He fled into exile in Senegal, returning a couple of years ago to live in Mali where people are very tolerant of failures. ATT turned out to have a “dicky heart” which has sadly brought him to an early grave.

http://malijet.com/a_la_une_du_mali/249595-l%E2%80%99ancien-pr%C3%A9sident-du-mali%2C-le-g%C3%A9n%C3%A9ral-amadou-toumani-tour%C3%A9-est.html

L’ancien Président de la République du Mali, le Général Amadou Toumani Touré est décédé à Istanbul en Turquie.

Par Malijet – Date10 novembre 2020

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Le Général Amadou Toumani Touré « ATT » est décédé à Istanbul ce Mardi aux environs de 02H du Matin. Il avait été évacué sanitaire. Avant son départ, il avait été opéré d’urgence du cœur à Bamako, nous apprenons de sources familiales.

Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille.

Dors en paix Général Amadou Toumani Touré, homme de paix !

Ses obsèques feront l’objet d’un communiqué ultérieur.

Biographie

Amadou Toumani Touré est né le 4 novembre 1948 à Mopti, dans l'ancien Soudan français, où il fréquente l’école fondamentale. Entre 1966 et 1969, il est inscrit à l’école normale secondaire de Badalabougou à Bamako pour devenir instituteur.

Finalement, il intègre l’armée en entrant à l’école interarmes de Kati. Au sein du 33e Régiment des commandos parachutistes, il grimpe rapidement les échelons. Après plusieurs stages en URSS et en France, il devient commandant du 33e RCP en 1984.

En mars 1991, après les manifestations populaires réprimées dans le sang, il participe au coup d'État contre Moussa Traoré, prend la présidence du Comité de transition pour le Salut du peuple et assure les fonctions de chef de l’État pendant la transition démocratique.

Il organise la conférence nationale (qui s’est déroulée du 29 juillet au 12 août 1991), puis des élections législatives et présidentielles en 1992. À l’issue de ces élections, il remet le pouvoir au nouveau président élu Alpha Oumar Konaré. On le surnomme alors le « soldat de la démocratie ».

Dans les années 1990, il fonde et dirige une fondation pour l’enfance.

George W. Bush et Amadou Toumani Toure, à la Maison-Blanche (Bureau ovale), en 2008.

En juin 2001, il est l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, en République centrafricaine, après un coup d’État manqué contre Ange-Félix Patassé.

Le 1er septembre 2001, il demande et obtient sa mise en retraite anticipée de l’armée. Il décide de se lancer dans la vie politique en posant sa candidature pour l'élection présidentielle de 2002. Il est élu président de la République le 12 mai 2002 avec 64,35 % des voix au second tour. Son adversaire Soumaïla Cissé, ancien ministre, obtient 35,65 % des voix.

Premier mandat (2002-2007)

Deuxième mandat (2007-2012)

Dans la nuit du 21 au 22 mars 2012, un peu plus de deux mois avant la fin de son mandat, il est renversé par un coup d'État. Les mutins du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État, dirigé par le capitaine Amadou Sanogo, dénoncent la gestion du conflit au nord Mali entre l'armée et la rébellion touareg dans le cadre de la guerre du Mali. Ce coup d'État intervient dans un contexte où la prochaine élection présidentielle, à laquelle le président Touré ne se présentait pas, était prévue pour le 29 avril 2012, élection couplée avec un référendum constitutionnel. Une tentative de contre-coup d'état échoue les 30 avril et 1er mai.

Le 8 avril 2012, exilé au Sénégal depuis le coup d'état, il annonce officiellement sa démission.

Il part en exil au Sénégal avec sa famille proche sous les auspices de l'État sénégalais et se maintient à l'écart de la vie politique de son pays.

Le 27 décembre 2013, le gouvernement malien saisit l’Assemblée nationale, où siège la Haute Cour de justice, pour juger l’ancien président Amadou Toumani Touré. En décembre 2016, l'Assemblée rejette finalement à une écrasante majorité l'ouverture de poursuites contre lui.

Le 24 décembre 2017, avec l'accord du président Ibrahim Boubacar Keïta, il rentre à Bamako avec sa famille. Il est définitivement rentré le 15 décembre 2019. Il meurt le 10 novembre 2020

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Source: Malijet